Au cours des âges, le matériel utilisé pour
explorer les grottes et cavernes à évolué.
Si nous avons toujours en mémoire les hommes préhistoriques avec
leurs torches, et les spéléologues modernes avec leur lampes acétylènes
et moderne, qu'en est il du reste du matériel : vê tements, cordes,
échelles, casques et autres protections ? Ou trouvait on ce matériel
?
Aujourd'hui, les magasins regorgent de matériel homologué, mais
avant ?
Mais surtout, quelle est la "réponse" que nous apporte les bandes dessinées ?
Lors des grosses explorations, se déroulant sur plusieurs jours, le lien avec l'extérieur (pour connaître la météo par exemple) devient vite cruciale. Il faut donc installer une ligne téléphonique pour garder le contact avec la surface (sans avoir a envoyer régulièrement des messagers). Cette technique a été utilisé très tôt, mais elle demande du matériel lourds (combinés téléphonique, câble téléphonique a dérouler sur toute la cavité. Ainsi, Blake et Mortimer qui explorent une grande cavité ayant de forts risque météo déroulent ils une ligne téléphonique avec eux. Nous reconnaissons le matériel utilisé dans les années 60.
Plus loin, Mortimer continue de dérouler son fils téléphonique qui lui permet de se renseigner en temps réel de l'évolution météo.
Deux scientifiques en mission dans les galeries situées sous un volcan découvrent Epoxy et profitent de leur liaison téléphonique pour informer le PC. Notons que cette BD n'a rien de spéléo, même si ce type de "rencontre souterraine" pourrait en faire rêver certains.....
Lors de leur exploration du gouffre Radar par Bibi Fricotin avec ses compagnons, ils vont également utiliser un téléphone pour communiquer. Celui-ci ressemble aux modèles de téléphones de campagne que l'on trouvait dans les années 60, années de la parrution de la BD. Mais le professeur Radar, très distrait, ne semble pas être le bon interlocuteur téléphonique.
Si les spéléologues utilisent un téléphone avec fils, c'est parce qu'aucun téléphone radio standard ne fonctionne sous terre. Contrairement à ce que nous voyons dans cette BD ou un CRS appel sur son téléphone radio ses chefs alors qu'il se trouve encore dans la grotte. Petite erreur technique du dessinateur. Mais cet appel sera très utile aux Meuniers, amis de Stany Derval, alors ... une petite entorse technique ....
Lors du secours spéléo organisé pour aller chercher les amis du Club des Cinq surpris dans leur gouffre par un orage, les secouristes semblent utiliser une radio sous terre. Notons que les radios à proprement parlé ne fonctionnent pas sous terre.Voici la seule image de communication entre le PC et le fond.
Une autre transmission radio par talki-walki est présentée dans la patrouille des castors. Un groupe de bandits communiquent entre l'extérieur et le fond via leur talki, mais il faut dire que la grotte est un immense gouffre de 160m de fond avec une large entrée. Il est possible que dans ce cas précis cela puisse marcher; mais c'est limite.
Un autre matériel de communication plus moderne, car lié a la Science Fiction, est le petit émetteur-récepteur intégré à la montre. D'une portée de quelques dizaines de mètres à travers le rocher, il est d'un usage très limité. Mais pourrait être utile à Kim tombée dans un siphon, court heureusement, pour communiquer avec ses amis à l'extérieur. Epuisés, ils n'entendent pas le signal. Tout cela se passe sur la planète Betelgeuse.
Mais lorsque les deux intervenants sont "actifs", cela peut devenir très intéressant !!
Autre mode de communication "radio" mais moins futuriste : le morse. Cette technique très robuste et très fiable peut s'employer dans un nombre illimité de cas, avec de nombreux de moyens (voix, son, lumière, électriques, ... ) c'est ce que vont faire de jeunes scoutes (La patrouille des Castors en 1956) pour communiquer dans une grotte qui déforme les sons. Il est vrai que dans une grotte, même large et droite, au delà de 30m de distances, deux équipes ne peuvent plus se parler directement tellement les sons sont déformés. Nous n'avons pas eu de retour d'expérience sur l'usage du morse avec un sifflet dans une grotte, mais je doute que ce soit d'une grande efficacité tout de même.
En 1956, dans une série d'articles sur la science et la technologie, le Journal de Tintin présente différents aspects de la spéléologie, ainsi que le matériel utilisé.
Dans cette histoire de l'Oncle Paul, qui racconte l'histoire vrai de l'exploration des grottes de Han en 1959, nous voyons les spéléologues équipés avec leur matériel de l'époque (casque, combinaison en tissu et éclairage électrique.
Au XIXème siècle, le matériel spécialisé n'existait pas. Tout était bricolé ou adapté. Dans cette aventure de Robert et Bertrand nous voyons un groupe de spéléologues partir explorer une grotte. Leur casque et leur tenue est loin de ressembler à celle des spéléos d'aujourd'hui.
Les sacs en spéléo sont maintenant très spécialisés, conçus spécialement pour l'activité, ils sont presque tous identiques. Cependant par le passé ce n'était pas le cas. Ainsi Stany Derval utilise un havre sac, vieux sac en toile forte avec des lanières de cuir. Nous sommes dans les années 70, les spéléos devaient se débrouiller avec le matériel disponible.
Pour la tenue, il en est de même. Nos spéléologues amateurs qui partent pour réaliser un reportage sur le trésor de Montorgueil avec Stany Derval, sont équipés de bleu de travail, tenue qui a équipé des générations de spéléo, avant que des tenues spécifiques n'apparaissent.
De même, pour le Club des Cinq, qui s'initie à la spéléologie, le bleu de travail, associé à une solide ceinture est la tenue collective, y compris des moniteurs. Nous sommes pourtant en 1986.
Notons une tenue particulière pour les scouts de la Patrouille des Castors. Ils doivent descendre dans un gouffre pour porter assistance à deux de leurs membres, blessés et coincés au fond. Nous les voyons descendre en chemise courte et short, sans casque avec juste une frontale électrique sur la tête. Cette tenue minimaliste semble un peu dérisoire. Mais nous sommes en 1956, et à l'époque les jeunes étaient intrépide et solide ! pas comme aujourd'hui. Mais bon, c'est quand même léger comme équipement !
Elément indispensable du matériel du spéléologue : le casque. Dans une autre aventure, les scouts de la patrouille des castors vont devoir ramper dans les passages étroits laissés par les effondrements de galeries d'un vieux chateau. C'est lorsqu'on oublit ce type d'accessoir, que justement ... on y pense !
Lors de leur exploration du gouffre, Bibi Fricotin et ses compagnons vont utiliser un casque bien étrange, sorte de bocal a poissons rouge passé sur la tête. Cette tenue de cosmonaute, à priori étanche semble bien mal venue pour une exploration spéléo, surtout que l'on ne voit pas comment ils peuvent faire pour respirer (pas de bouteilles). Sans parler du verre trop fragile. Mais bon, c'est une BD pour enfants.
Et cela pose même des problèmes cocasses :
Django et Sophie (Section R) qui veulent explorer discrètement des grottes couvertent sous le coup d'une malédiction (légende locale) vont devoir s'équiper discrètement dans un pays qui ne possède pas de matériel spéléo. Des vétements "standards" et des casques de motos seront leurs protections.
Pour se réchauffer après avoir traversé un siphon à la nage (et en apnée), les amis de Line vont faire un feu. Cela semble tout à fait incongru et dangereux du fait de la faible ventillation dans les grottes, et du risque de s'asfixier avec les gaz produits par la combustion. Plutôt qu'un feu, les spéléologues modernes utilisent des chaufferettes (sachets contenant des produits chimiques dégageant une forte chaleur lorsqu'ils sont activés), ou leur lampe à acéthylène. Mais nous sommes dans les années 60 et ils semblent ne pas être équipés de lampe acéthylène.
Autre matériel surprenant utilisé par le spéléo secours lorsque le Club des Cinq les appels pour aller rechercher leurs amis perdus dans un gouffre en crue : le cigarde, sorte de gros container étanche qui devrait être destiné à recevoir les cadavres. Il semble un peu trop lourd et volumineux pour un usage en spéléologie.
Lors des longues explorations, des tentes et bivouacs peuvent être installé sous terre. C'est ce que feront Bibi Fricotin et ses compagnons d'exploration souterraine.
