L'exploration, la progression sous terre

L'exploration des grottes et cavernes présente différents obstacles qu'ils soient physiques, techniques où psychologique. Ces difficultés sont parfois amplifiées par le manque de moyens ou les périodes antiques compliquent la tâche. Il devient intéressant de comparer, au cours des âges (et toujours à travers la bande dessinée, les moyens mis en oeuvre pour franchir les différents obstacles.

  1. La verticale : descente et remonté de puits
  2. La verticale : l'escalade de puits
  3. La désobstruction, l'exploration
  4. L'exploration scientifique
  5. Les passages étroits
  6. Le saut
  7. La plongée souterraine
  8. Autres technique

1. La verticale : descente et remonté de puits

Avant les invention modernes des bloqueurs et autres crolls, le seul outils pour franchir une verticale reste la corde, en chanvre ou en fibres naturelles tressées. Ici, Alix, jeune gaulois à l'époque romaine, tresse sa corde lui même avant d'enta mer une descente, à la force des bras.

La remonté se fera de la même manière, à la force des bras.

Que ce soit dans un puits vertical comme ci-dessus, comme pour les accès en falaise, la descente sur corde se fait toujours à la force des bras, avec une technique proche de celle apprise à l'école, pour grimper sur la corde lisse. Dans cet épisode, en Egypte, Alix cherche à accéder à une grotte en falaise. Il utilisera la même technique. Notez tout la corde enroulée autour de la cheville à la descente.

Pour Thorgal, explorateur d'une période plus récente (moyen ages ??) la technique de remonté reste identique : escalade en libre et corde tressée accrochée à une stalagmite. Heureusement l'éclairage ne semble pas poser de problème. Nous noterons la difficulté virile de la progression sous cascade.

Mais bien sûr, le plus simple est de disposer d'une corde déjà en place. Il suffit donc, pour Thorgal et son amie, de tirer sur les bras. Le problème est qu'il ne s'agit pas d'une corde naturelle, mais carrément d'un des fils de la toile d'Arachnéa, une araignée géante.

Plus tard, au XIX°, en plein Far West, Blueberry descend dans une mine à la force des bras et avec une corde amarrée ... sur une winchester !. Cela fait un peu cow-boy comme technique, si encore le fusil n'était pas placé dans la partie la plus large de l'entrée, et les 2 hommes pendus dessus en même temps !

Dans le même style, mais un peu moins "far-west". Altor va tenter de descendre un grand gouffre à la poursuite de l'Etoile Noire. Il part relativement bien équipé (pour un Elfe), mais nous noterons l'absence d'éclairage. S'ils est équipé d'un arc, c'est pour pouvoir combattre l'Etoile Noire (entité maléfique).


Dans le J2 Magazine, la vie de E. Martel est raccontée dans une petite BD. Ce fondateur de la spéléologie scientifique a cherché par ses explorations a découvrir et faire découvrir le monde souterrain et ses richesses. Nous le voyons ici en train d'explorer ses premiers gouffres à la force des mains. Pour les puits vertical, Martel utilisait souvent l'escarpolette, sorte de balancoire dans laquelle il s'asseyait et se faisait monter et descendre.

Pour descendre sur une corde, il existe une technique simple, ne demandant aucun matériel. C'est celle utilisée par les premiers alpinistes pour descendre en rappel. La corde est passée en S autour de corps pour faire un frottement qui freine la descente. Technique efficace qui demande tout de même des verticales de petites hauteur, et surtout de bons vêtements car la chaleur du frottement peut brûler l'alpiniste (ou le spéléologue) !. Blake et Mortimer vont utiliser cette technique en secours après avoir perdu une bonne partie de leur équipement.

Dans les années 50/60, certains ont commencé par adapter les techniques de cordes utilisées alors en alpinisme, mais celles-ci sont mal adaptées à la pratique de la spéléologie. Nous le voyons dans la BD Grand Coeur, ou les explorateur de font descendre dans les puits, simplement attachés au tour de la taille par la corde, et descendu en bout de corde par les collègues. Cette technique ancestrale est complètement déconseillée aujourd'hui.


Publiée en 1956, une courte histoire de la Patrouille des Castors montre un auto-secours qu'ils ont réalisés dans une grotte. La technique de descente est très proche de l'escalade et de la descente en rappel.


Dans un environnement technique proche du début du XX° siècle, le jeune Sylvain ( Bd Sylvain et Sylvette) va descendre un puits à la corde, à la force des bras, mais en utilisant une technique de balancier assez intéressante et efficasse. Technique intéressante et astucieuse qui permet de descendre (et remonter) sans trop se fatiguer.

En moins professionnel, nous voyons les amis de Julie ( Julie, Claire, Cécile ), descendre dans un puits aidé d'une simple corde pour venir porter secours à leur amie. Une simple corde et une descente à la force des bras. Technique très minimaliste et non recommandée d'ailleur (risque important de ne pas pouvoir remonter).


Cette même technique de descente est utilisée par Bob et Bobette pour explorer une grotte qu'ils ont découvert. La descente se fait tout à la force des bras, ce qui n'est ni très réaliste, ni très sûr. Surtout pour la remontée.

Pour Gil et Jommeke, deux enfants qui ne sont pas spéléologues, nous retrouvons la même technique et le même manque de matériel pour descendre un puits (pas de casque ni d'éclairage), et la descente sur corde toujours à la force des bras.

Les Pieds Nickelés, dans une BD de 1957 se lancent dans l'exploration d'un puits dans une grotte. Leur technique est très proche de celle des montagnards de l'époque, et toujours à la force des bras.

Dans les années 60-70, l'utilisation des échelles souples en câble d'acier et barreau d'aluminium ont permis de simplifier la progression (lors de la remonté). Blake et Mortimer explorent donc un gouffre dans l'archipel des Açores en utilisant ces technique de leur époque : assurance lors de la monté et de la descente par une corde (et un collègue au dessus) et monté/descente sur les échelles.

Line et ses amis descendent eux aussi un puits vertical de 16m sur une échelle de corde, mais en étant assuré en technique de montagne. Ils sont encordés et descendent en même temps sur l'échelle. Nous pouvons noter de plus que les positions des mains et des pieds ne sont pas bonnes sur l'échelle, signe que de nombreuses erreurs techniques émaillent la BD. Le matériel utilisé à l'époque était bien celui présenté, mais les techniques étaient tout de même moins aventureuses.


Pour le Club des Cinq qui s'initie à la spéléologie, les échelles seront le moyen de descente et de remonté des puits. Notons que la position des mains et des pieds est bien précisée. Elle correspond beaucoup plus à un usage normal. L'assurance du spéléologues et pratiquée par le haut, avec une simple corde passée au tour de la taille.


Bob et Bobette qui font un séjour en Suisse vont faire un peu de spéléologie. Pour descendre dans le gouffre ils vont utiliser une échelle métalique.

Avec la spéléologie moderne, les techniques de descente ont bien évoluées. Les cordes, baudriers et descendeurs facilitent grandement la progression. Dans cette aventure de Jules nous voyons une équipe de spéléologues descendre le puits d'accès d'un vaste gouffre en toute sécurité, pour porter secours à leur ami Roméo, maladroit, mais chanceux au possible.

Pour la remontée, les bloqueurs permettent de remonter en toute sécurité, et sans trop d'effort. A condition que la corde soit bien attachée bien sûr !. Nous noterons une petite erreur technique sur le dessin, Hubert utilisant un descendeur à la place du Croll, ce qui n'est pas très standard. Cela peut marché, mais c'est plus "sportif" (cette technique est plutôt utilisée dans les travaux acrobatiques qu'en spéléo car elle présente des intérêts dans ce cas précis).

Pour Mouche qui fait son initiation à la spéléologie, la descente et la remontée se font de la même manière, avec un matériel moderne, et à priori, sans erreur technique du dessinateur ; si ce n'est l'ammarage à l'arbre qui devrait être doublé juste sous la tête de puits par un contre ammarrage pour éviter l'énorme frottement, absolument innadminisible en spéléo. Notons aussi que cette "initiation" ne sera pas du gout du professeur d'archéologie dirigeant le chantier de fouille ou travaille Mouche, mais pour des raisons autre que la sécurité comme nous l'apprendrons par la suite ....

Cécile a décidée d'amener ses deux amis (BD Julie, Claire, Cécile) faire de la spéléo dans une grotte qu'elle connait. La descente se fait en désescalade dans les blocs. Cette descente ne semble pas trop technique pour des débutant mais reste impressionnante pour une première sortie. Notons qu'en condition normale, une corde aurait été installée pour assurer la descente et la remontée.

Toujours en technique de "désescalade", Sophie et Django (Section R)visitent une grotte dans le désert arabique. Celle-ci est facile, mais il y a un morceau de descente technique.

Dans une grotte, au milieu du désert du sahara, un groupe de touriste croie découvrir des crocodiles (La proie du Scorpion). Ils descendent explorer la caverne à la recherche des monstres. Faute de matériel, ils débutent une désescalade, mais qu'ils ne réussiront pas à faire au retour.


Naomi et le conteur (Mémoire de Sable), travaillent comme esclave dans un royaume du désert où le seigneur local fait creuser un puits à la recherche de l'eau. L'équipement du puits est curieux car ils ressemble à une série de branches ou bambous entrelacés qui servent aux esclaves pour monter et descendre. Nous sommes dans un royaume médiéval (voir médiéval-fantastique car il y a de la magie aussi dans l'histoire), mais la technique des perches fait penser à la Chine.



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